Les traitements de la SEP

Les traitements médicamenteux


Les traitements de la poussée : reposent essentiellement sur les corticoïdes, notamment méthylprednisolone en intraveineuse, en bolus. Ce traitement est réservé aux poussées invalidantes. Il présente des effets secondaires et son action n’est pas d'améliorer la récupération mais de réduire la durée de la poussée.

Les traitements de fonds

Ils réduisent l’activité inflammatoire et de dégénérescence de la maladie. Il en existe 2 types :

  • les immuno-modulateurs : ils agissent sur l’inflammation en modulant l’immunité naturelle. Trois types de médicaments existent : les interférons bêta-a1 ou bêta-1b, l’Acétate de Glatiramer et les dérivés des Fumarates. Ils permettent de réduire la fréquence des poussées et de ralentir la progression du handicap.

    • Les interférons : Avonex, Rebif, Betaferon, Extavia, Plegridy. Il existe un effet secondaire principal, le syndrome pseudo-grippal, dans les premières semaines du traitement et au long cours des zones d’inflammation cutanée.
    • L’acétate de glatiramer : Copaxone ou biosimilaire. Il présente des effets secondaires différents comme des douleurs à l’injection, des IPIR syndrome (douleur thoracique, dyspnée au décours de l’injection). Au long cours, possibilité d’une lipoatrophie (Diminution du tissu graisseux) cutanée.
    • Les dérivés Fumarates : Diroximel Fumarate (Vumerity) et dimethyl-fumarate (Tecfidera). Ils sont classés parmi les immunomodulateurs même s’ils sont parfois responsables de lymphopénies. Les autres effets secondaires sont surtout des troubles digestifs et des bouffées vasomotrices, peu invalidantes mais parfois persistantes. La surveillance biologique s’impose car une lymphopénie sévère peut augmenter le risque d’infections potentiellement graves.
  • Les immunosuppresseurs : compte tenu des risques partiellement connus d’infections au long cours, il est indispensable d’être à jour dans ses vaccinations avant de commencer ces traitements. Les médecins vérifieront également des sérologies pour connaître votre protection contre certains virus (comme ceux de l’hépatite B et varicelle – zona par exemple).

    • Le Teriflunomide (Aubagio), par voie orale en première intention, le plus souvent dès le début de la maladie. Ils ont montré une efficacité sur les poussées, l’IRM et la progression de la maladie. Les effets secondaires rares sont une raréfaction des cheveux (amincissement le plus souvent transitoire) et une intolérance digestive (douleurs abdominales et diarrhées). Ces effets secondaires sont le plus souvent transitoires (3 à 6 premiers mois) et ne nécessitent que rarement l’arrêt des traitements.
    • Le Natalizumab (Tysabri/Biosimilaire) eest utilisé dans la forme active de la maladie, le traitement se fait par perfusion intra-veineuse. L’efficacité est particulièrement importante sur les formes inflammatoires de la maladie (réduction des poussées de près de 70%). Le principal risque lié à ce traitement est la survenue au-delà de 2 ans de traitement d’une leuco-encéphalite multifocale progressive (LEMP) qui consiste au développement dans le cerveau d’un virus (le virus JC). Ce risque dépend de la sérologie JC virus, de la durée de traitement et des traitements immunosuppresseurs antérieurs. La surveillance rigoureuse de cette sérologie limite considérablement le risque de LEMP.
    • Le Fingolimod (Gilenya/Génériques) et le Ponésimod (Ponvory) sont des traitements par voie orale. Ils sont réservés aux formes actives de la SEP. Les effets secondaires sont un risque cardio-vasculaire (ralentissement modéré du rythme cardiaque et légère hypertension), ophtalmologique (risque d’œdème maculaire imposant un fond d’œil à 4 mois) et cutané (discret surrisque de cancer localisé de la peau). Leurs modes d’instauration nécessitent une surveillance cardiovasculaire (Fingolimod en milieu hospitalier et Ponesimod à domicile) - Cf. Guides traitements ci-dessous.
    • La Cladribine (Mavenclad) est un traitement par voie orale réservé aux formes très actives de la SEP récurrente. L’effet secondaire principale est la lymphopénie, qui peut entraîner dans de plus rares cas des infections de type Zona. Le traitement dure 2 semaines par an pendant 2 ans.
    • Les molécules ciblant certains lymphocytes :
      • L'Ocrelizumab (Ocrevus) est un traitement par perfusion tous les 6 mois, indiqué dans les formes actives de SEP. Ce traitement est très efficace sur les poussées et sur l’IRM. Les principaux effets secondaires consistent en des réactions de type « pseudo-allergie » lors des premières perfusions ainsi qu’une petite augmentation du risque d’infection pulmonaire.
      • L’Ofatumumab (Kesimpta) est utilisé dans les formes actives de la SEP par injection en sous-cutanée une fois par mois. Lors des trois premières injections, il y a une possibilité de survenue d’un syndrome pseudo-grippal. Au-delà, les effets indésirables sont communs à tous les immunosuppresseurs, à savoir, un risque d’infection pulmonaire et urinaire, ou herpès buccal.-Le Rituximab (Mabthera) est un traitement ayant la même cible que l’Ocrelizumab (Ocrevus) est utilisé hors AMM (hors indication) dans les SEP de forme progressive primaire avec une activité inflammatoire (poussée clinique ou IRM).
    • La Mitoxantrone (Elsep) est utilisé dans de très rares cas dans les formes agressives de SEP rémittente. Il est toxique pour le cœur et présente des risques hématologiques. Ce traitement oblige à une surveillance cardiologique (durant 5 ans) et sanguine régulière ainsi qu’une utilisation limitée dans le temps (maximum 6 mois).
    • L’Azathioprine (Imurel), le Methotrexate, le Cyclophosphamide (Endoxan) et le Mycophénolate Mofétil (Cellcept) sont d’autres immunosuppresseurs parfois utilisés dans la SEP notamment progressive, sans certitude formelle d’efficacité et hors indication.

Dans les formes secondairement progressives, les Interférons sous-cutanés, la Mitoxantrone (Elsep) ou l’Ocrélizumab (Ocrevus) peuvent être utilisés s’il existe des poussées surajoutées.

PARC SeP a réalisé et met à disposition des patients, et des professionnels de santé, des guides pour certains traitements : vous pouvez les demander auprès de notre équipe.

Traitements symptomatiques


Différents traitements peuvent être mis en place pour traiter les symptômes séquellaire de la SEP.

La spasticité peut être combattue par des antispastiques : Baclofène (Lioresal) ou Dantrolène (Dantrium). Dans les spasticités sévères, les injections de toxine botulinique (si atteinte localisée) ou l’implantation de pompe intrarachidienne de lioresal par un neurochirurgien peuvent être indiquées. Enfin, la kinésithérapie permet de lutter contre la spasticité et les rétractions. Des essais cliniques sont en cours sur l’efficacité du Cannabis thérapeutique sur la spasticité.

Les troubles urinaires doivent être dépistés et surveillés par échographie vésico-rénale et bilan urodynamique, et traités pour éviter les infections de l’appareil urinaire (vessie, reins). Plusieurs solutions de préventions peuvent être proposées : un apport hydrique adapté, la stimulation tibiale-antérieure, les traitements de forme orale, la rééducation périnéale, ainsi que les auto-sondages évacuateurs.

Les troubles du transit sont fréquents et peuvent être corrigés par des règles hygiéno-diététiques et en cas d’échec par des médicaments laxatifs voir des irrigations trans-anales.

Les troubles sexuels peuvent être améliorés par une prise en charge médicamenteuse et par un suivi sexologique.

Les douleurs peuvent être soulagées par des antalgiques classiques, ou spécifiques, certains médicaments anti-dépresseurs (tricycliques), certains antiépileptiques (par exemple Gabapentine, Prégabaline), ou des anticonvulsivants.

Les troubles de la marche peuvent être améliorés par la Fampridine (Fampyra). Ce traitement agit sur la gaine de myéline qui entoure le nerf, en accélérant l’influx nerveux. Il ne permet pas de réparer celle-ci.

Les traitements contre la fatigue peuvent se faire par Lévotonine ou Amantadine, avec un effet très limité.

Les traitements non médicamenteux peuvent aider à l’amélioration de la qualité de vie comme : La rééducation, l’activité physique adaptée pour améliorer la force musculaire et la coordination, la kinésithérapie, l’ergothérapie qui peut aider pour les gestes du quotidien, l’orthophonie sur la difficulté à parler (dysarthrie) et la difficulté à déglutir (dysphagie), la prise en charge psychologique…

Traitements non conventionnels

• Définition (Ernst et al., 1995):
« Le terme de médecine non conventionnelle (terme retenu par la commission européenne) désigne en Occident une grande variété de méthodes de traitement qui ne sont pas basées sur la méthode expérimentale et dont l'efficacité par rapport à la guérison naturelle n'a jamais été prouvée par des études randomisées en double aveugle. Elles reposent en général sur des traditions empiriques parfois séculaires ou sur des pratiques ayant émergées au XIX siècle, mais en général avant l'avènement de la médecine fondée sur les faits (evidence based medicine, EBM). »

Il existe de nombreuses médecines non conventionnelles comme : l’hypnose, la sophrologie, la réflexologie, le yoga, la musicothérapie, la thérapie neurale…

Ces traitements ne sont pas contre-indiqués avec les traitements usuels. Ils ne doivent cependant pas se substituer aux traitements conventionnels et à un suivi régulier. Ils ne doivent pas mettre en danger le patient. N’hésitez pas à échanger avec votre neurologue sur certaines de ces thérapies.



Sclérose en plaques et vie quotidienne


Vous pouvez consulter le guide ressources ci-joint :https://acrobat.adobe.com/id/urn:aaid:sc:EU:5ef755ee-0db9-433c-a477-120fc9e285a4

Guide maladie sclerose en plaques



Les différents intervenants


Vous pouvez consulter le guide ressources ci-joint :https://acrobat.adobe.com/id/urn:aaid:sc:EU:5ef755ee-0db9-433c-a477-120fc9e285a4

Guide maladie sclerose en plaques



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